L’Aïd el-Kebir ou Aïd al-Adha est la plus importante des fêtes musulmanes.
Cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismaël, quoique le Coran ne précise pas s’il s’agit d’Isaac ou d’Ismaël. Dans la tradition judéo-chrétienne, cet épisode est appelé ligature d’Isaac, car le fils à sacrifier s’appelle Isaac.
Après qu’Abraham a accepté l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibrīl) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal (le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année lunaire ou le chameau qui a complété cinq ans) selon les règles en vigueur. Notamment, le musulman doit se comporter au mieux avec l’animal, Mahomet ayant dit : « Certes Allah a prescrit l’excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite. Que l’un de vous aiguise son couteau et qu’il apaise la bête qu’il égorge.
Le jour de Aïd el-Kebir constitue un jour de célébration dans la tradition prophétique musulmane. En effet, dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu.
Dans la tradition musulmane, comme pour Ramadan, le générosité et la solidarité avec les personnes les plus démunies est mise à l’honneur pendant l’Aïd Al Adha.
Un dicton musulman rappelle d’ailleurs que « De toute cette viande de mouton, il n’y a que ce que l’on donne qui profite : ce que l’on a mangé est avalé, ce que l’on a donné est profitable. » Traditionnellement, il est d’ailleurs recommandé de partager la viande en trois : une part pour la famille ayant effectué le sacrifice, une part pour les voisins et les amis, et une part à offrir aux pauvres.
Source : Wikipédia